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Elephant Man

Absent du 81e congrès du PS, qui se jouait le week-end des 14 et 15 juin derniers à Nancy et a été remporté par un Olivier Faure dont il combattait la ligne, François Hollande a pourtant longtemps régné sur ces grands raouts, dont il avait fait son terrain de jeu préféré. Retour sur les meilleurs coups qu'il y a joués. En attendant le prochain?
Illustration pour Elephant Man
SIPA / Facelly

Et si c’était là que tout avait commencé entre les deux? Novembre 1997, le Parti socialiste organise son congrès à Brest. S’y affrontent au second tour François Hollande, pour la motion A, et Jean-Luc Mélenchon, pour la motion C. Le premier, soutenu par Lionel Jospin, Premier ministre depuis quelques mois seulement, s’avance vers une victoire tranquille. Le second n’est soutenu que par son courant d’opposition, la Gauche socialiste. Mais il livre à Brest l’un de ses plus grands discours, conclu par une référence à une leçon administrée par François Mitterrand: “Il me dit: ‘Ne cédez jamais! Marchez votre chemin!’ Je marche, Monsieur…” François Hollande prend la parole dans la foulée. “Il n’avait pas encore son style fait de lyrisme et d’humour, se souvient Jean-Christophe Cambadélis. Il s’est fait littéralement écrabouiller par Mélenchon.” Symboliquement seulement, puisque dans les urnes, Hollande l’emporte avec 91% des voix. Ce score serait d’ailleurs à l’origine de la brouille entre les deux hommes, Mélenchon accusant Hollande d’avoir œuvré en coulisses pour qu’il sorte du scrutin humilié, et ce, alors que les deux hommes avaient fait un pacte en amont pour que le second aide le premier à obtenir “un score honorable”, retrace Cambadélis.

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À Grenoble, en 2000.AFP / Eric Cabanis

Society #258

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