
Au bout du fil, Kim Buokanso, New-Yorkaise établie en Floride, le dit sans prendre de gants: “Ici en Floride, où Trump vit, le carburant des gens, c’est la suprématie blanche. Ils veulent nous effacer. Et maintenant qu’il est de retour aux manettes, ils n’auront même plus à s’en cacher. C’est pourquoi je suis sûre de mon choix.” En juin prochain, Kim, africaine-américaine, partira vivre au Ghana, le pays de son mari, qu’elle a déjà visité plusieurs fois. “Je pensais de temps en temps à m’y installer avant les élections, mais maintenant, c’est fois 1 000! Je sais bien qu’aller en vacances dans un pays et y vivre, c’est complètement différent, mais je suis prête.” Sur place, l’infirmière retraitée, qui approche de la soixantaine, pense faire du bénévolat en lien avec la santé. Elle viendra aussi grossir les rangs d’une communauté qui n’en finit plus de grandir: le Ghana compterait entre 10 000 et 15 000 expatriés américains, des Africains-Américains pour la plupart. Mille cinq cents d’entre eux s’y seraient installés entre 2019 et 2023, selon le Diaspora Affairs Office of Ghana, un chiffre que tous les observateurs s’attendent à voir augmenter avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.