Couverture

Les secrets de Chevaline (6/6):
Au-dessus de tout soupçon

  • Par Joachim Barbier, Lucas Duvernet-Coppola et Chloé Triomphe - Photos: Renaud Bouchez
  • 10 min.
  • Récit
Un panneau de sortie de village indique "Chevaline" barré, avec un paysage de forêt et de collines en arrière-plan.

  Épisode précédent : Les secrets de Chevaline (5/6): La piste Iqbal 

Cette autopsie jamais réalisée –et par conséquent, cette porte impossible à refermer définitivement– est, aujourd’hui encore, “le plus grand regret” d’Éric Maillaud dans cette procédure. Le “plus grand”, mais pas le seul. L’affaire Chevaline est une énigme en forme d’étoile. Jusqu’ici, les pistes ont mené à des culs-de-sac séparés les uns des autres sans jamais se rejoindre. En dix ans, enquêteurs, procureurs, juges d’instruction se sont succédé. Plus d’une centaine de commissions rogatoires internationales ont été délivrées -en Irak, en Turquie, en Lituanie, au Canada, en Chine, au Japon, au Costa Rica, en Indonésie, en Inde–, parfois simplement pour vérifier le titulaire d’une carte bleue qui aurait effectué un paiement à proximité de la zone des crimes le jour J. “C’est le côté français des enquêtes, juge Éric Maillaud. Enquêteurs ou magistrats, on est tous à verser dans cette pratique très latine qui consiste à vouloir apporter une réponse à chaque question qui apparaît. À force de vouloir tout savoir, peut-être qu’on finit aussi par être un peu tordus.” Le dossier fait aujourd’hui 95 tomes. Il comporte plus de 8 000 pièces.

Tuerie de Chevaline - Dix ans de mystère

Society #186

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