
D’un coup, les réseaux ont viré au rouge et l’alerte s’est répandue comme une traînée de poudre: Beyoncé au Lenox Square! Pas de photo, mais une rumeur. “Queen B” en personne aurait été aperçue filant incognito sur la dalle au blanc verni de ce grand centre commercial d’Atlanta. À cet instant, un samedi, une poignée de minutes après que l’horloge eut affiché 15h, et au même endroit, Maya Norman venait à peine de remiser au vestiaire sa casquette bleue et son tablier jaune frappés du logo de Garrett Popcorn, cette échoppe franchisée où l’on sert du maïs soufflé à tous les goûts. Las, c’est finalement de retour chez elle, loin du Lenox Square, que la jeune femme a pris note du tohu-bohu. Toujours pas de photo, mais une information trônant en première position des sujets mondialement partagés sur Twitter. C’était certain, Beyoncé était dans le coin et Maya l’avait ratée. “J’étais dégoûtée, j’en mourrais de désespoir. J’aurais tellement voulu la voir!” souffle-t-elle le lendemain. Et si, justement, elle avait eu le bonheur de la voir, que lui aurait-elle dit? “D’abord, je lui aurais sauté dessus pour lui dire combien je l’aime. Et je lui aurais demandé de m’adopter”, rigole Maya. Puis la jeune fille au chignon impeccable fronce les sourcils, comme si sa boutade avait le tampon de l’évidence. “Beyoncé représente notre génération. C’est notre Michael Jackson. Elle pourrait même devenir notre Martin Luther King Junior.”
Quand j’ai vu Beyoncé au milieu du terrain, avec ses danseuses si belles, leurs cheveux naturels, afro, j’étais si fière. Devant des millions et des millions de gens, elle avait l’air de dire: ‘Je suis une Noire et je m’aime comme ça’
Church, fan à Atlanta