
Lorsqu’on lui parle de Vinted, Clara, 25 ans, soupire. “J’ai été bannie du site parce qu’une fille à qui j’avais acheté un vêtement affirme ne pas avoir reçu mon paiement…” Finis les ventes, les achats et les messages en pagaille. Fini la vie de “vintie”. Assistante en communication pour une marque de prêt-à-porter parisienne, Clara avait commencé à utiliser la plateforme en 2016. “J’étais étudiante et j’avais besoin d’argent de poche. J’ai commencé en vendant 20 euros un pull acheté cinq euros en friperie. Une bonne affaire. Alors, je me suis mise à acheter des fripes pour les revendre en ligne avec un profit.” Clara a ainsi vendu en deux ans plus de 1 000 vêtements à ses 9 000 abonnés. Ses gains? “Plusieurs milliers d’euros”, estime-t-elle. Avec ce deuxième salaire, Clara a naturellement créé des vocations autour d’elle. Sa “boss”, Marie, s’y est par exemple rapidement mise. “Il y a quelques années, j’utilisais eBay pour revendre les trucs que je ne voulais plus, dit-elle. Mais en voyant Clara, je me suis dit qu’il y avait quelques euros à gagner sur Vinted.” De fait, grâce aux conseils de Clara, Marie n’a pas tardé à atteindre la barre des 400 abonnés et a écoulé les jeans dont elle ne voulait plus.