Témoignages

Vinted côté relous

En quelques mois, la plateforme Vinted est devenue incontournable pour offrir une seconde vie aux vêtements que l’on ne porte plus. Sauf que: vendre sur Vinted, c’est aussi slalomer entre les emmerdeurs, les radins et – surtout? – les dragueurs lourds, voire pire…
Deux personnes sont assises sur un canapé, l'air inquiet, se tenant l'une l'autre. Ils chuchotent à propos d'un chapeau de velours élégant posé sur une table, craignant qu'il ne les écoute.
Pierre La Police

Lorsqu’on lui parle de Vinted, Clara, 25 ans, soupire. “J’ai été bannie du site parce qu’une fille à qui j’avais acheté un vêtement affirme ne pas avoir reçu mon paiement…” Finis les ventes, les achats et les messages en pagaille. Fini la vie de “vintie”. Assistante en communication pour une marque de prêt-à-porter parisienne, Clara avait commencé à utiliser la plateforme en 2016. “J’étais étudiante et j’avais besoin d’argent de poche. J’ai commencé en vendant 20 euros un pull acheté cinq euros en friperie. Une bonne affaire. Alors, je me suis mise à acheter des fripes pour les revendre en ligne avec un profit.” Clara a ainsi vendu en deux ans plus de 1 000 vêtements à ses 9 000 abonnés. Ses gains? “Plusieurs milliers d’euros”, estime-t-elle. Avec ce deuxième salaire, Clara a naturellement créé des vocations autour d’elle. Sa “boss”, Marie, s’y est par exemple rapidement mise. “Il y a quelques années, j’utilisais eBay pour revendre les trucs que je ne voulais plus, dit-elle. Mais en voyant Clara, je me suis dit qu’il y avait quelques euros à gagner sur Vinted.” De fait, grâce aux conseils de Clara, Marie n’a pas tardé à atteindre la barre des 400 abonnés et a écoulé les jeans dont elle ne voulait plus.

Society #106

Deux personnes sont debout devant un mur clair. L'une porte une chemise rose et est assise, tandis que l'autre, debout, porte un blazer à motifs avec un col roulé blanc. Elles ont toutes les deux les bras croisés ou posés.
Photos : Daro Sulakauri pour Society

Les Fugitives

En Arabie saoudite, les femmes restent “sous tutelle” d'un homme toute leur vie. Traumatisées par ce système, un nombre grandissant de jeunes filles fuient le pays, dans l'espoir d'une vie meilleure. Maha et Wafa Al-Subaie sont les dernières fugueuses en date.Cachées en Géorgie, où elles tentaient d’échapper aux représailles en attendant de trouver une terre d’accueil, les deux sœurs ont reçu Society pour faire le récit exclusif de leur fuite aux allures d’épopée.

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