« Helmut Newton, l’effronté » | Society
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"Helmut Newton, l'effronté"

Une personne en costume élégant tient une cigarette dans une rue sombre. Le texte dit "Helmut Newton L'effronté".

Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un titre original est meilleur que sa traduction française. En l’occurrence, The Bad and the Beautiful avait l’avantage de résumer efficacement le propos de ce documentaire sur Helmut Newton, légende de la photo décédée en 2004 d’un AVC au volant de sa voiture en sortant du Château Marmont, à Los Angeles. The Beautiful : les témoignages (globalement hagiographiques) d’intervenantes uniquement féminines, les modèles (Grace Jones, Claudia Schiffer, Charlotte Rampling), l’inévitable Anna Wintour, et l’épouse de toujours du photographe, June -alias Alice Springs-, qui décrivent une façon de mettre à l’aise et un style visuel qui aura marqué une époque.

The Bad : le fait que l’époque en question, vue par ses témoins directs comme un grand espace de liberté provocatrice, est difficile à analyser aujourd’hui sans utiliser plusieurs fois le mot “problématique”. Une époque où le photographe (remplacez par “réalisateur” si vous le souhaitez) assume d’utiliser ses modèles comme des poupées et de n’en avoir rien à foutre de leur personnalité, du moment qu’elles servent sa vision. Une époque où, taxé de misogynie, on pouvait juste se permettre de répondre “au contraire, j’adore les femmes” en souriant, comme les racistes-qui-ont-un-ami-noir.

Et malgré tout ça, une intéressante réflexion inversée sur la fameuse séparation homme-artiste (pour résumer, ici, c’est l’artiste qui est bad , alors que l’homme est beautiful). Pour les amateurs de sucré-salé, donc.

Helmut Newton, l’effronté, de Gero von Boehm (2020), à voir sur Society+

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Society #260

Illustration pour “Je ne devrais pas le dire, mais j’en ai un peu marre de bouffer”
Photos : Aliocha Boi pour Society

“Je ne devrais pas le dire, mais j'en ai un peu marre de bouffer”

Va-t-on continuer encore longtemps à mettre du zaatar partout? Qu’est ce qui va remplacer la mode du bánh mì? Top Chef rend-il ses lauréats fous? Les grands chefs sont-ils aussi méchants qu’on le croit? À toutes ces questions, François-Régis Gaudry, l’homme qui incarne le mieux la folie fooding qui déferle sur la France depuis quinze ans, a des réponses.

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