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La revanche cannibale

Romans, films, séries…Mais pourquoi les œuvres mettant en scène des femmes avides de chair humaine se multiplient-elles?
Illustration pour La revanche cannibale
“Face Eater” de Dana Schutz (2004).© 2023 Dana Schutz. Courtesy of the artist, CFA Berlin, Thomas Dane Gallery and David Zwirner
  • Laure Coromines
  • 6 min.
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Sous le regard horrifié de sa mère, Ansley, le visage barbouillé de sang, tient entre ses lèvres l’oreille déchiquetée de sa jeune sœur. La scène, tirée du roman Reception, écrit par Kenzie Jennings et publié en 2019, est loin d’être singulière. Du papier à l’écran, les récits produisant des femmes cannibales à l’appétit insatiable se multiplient depuis plusieurs années. Dans le film Grave (2017) de Julia Ducournau, Justine sort de l’adolescence en mangeant avec un plaisir viscéral le doigt de sa sœur aînée. Dans le roman La Vorace (2023 en France), Chelsea G. Summers présente Dorothy, une critique gastronomique qui tue et cuisine ses amants. Et dans The Lamb (2025) de Lucy Rose, une mère et sa fille vivent recluses en forêt, où elles capturent des “errants” qui finissent à la casserole.

Society #255

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