Portrait

Peso Pluma

ÉXODO, de Peso Pluma (Double P Records, 2024)
Illustration pour Peso Pluma
Arenovski
  • Par Grégoire Belhoste et Simon Clair
  • 7 min.
  • Non classé

Ça devait être un triomphe. Ou plutôt une conquête du monde. Après avoir battu tous les records de streaming et s’être imposé aux États-Unis comme un artiste de premier plan, le chanteur mexicain Peso Pluma devait profiter de l’été pour étendre son influence jusqu’en Europe. On l’annonçait à Madrid, Barcelone, Amsterdam, Berlin, Cologne, Rome et surtout Paris, le 16 juillet à l’Olympia. Mais début juin, la star de 26 ans a finalement annulé brutalement l’intégralité de sa tournée, sans donner la moindre explication. Les observateurs avancent qu’officieusement, Peso Pluma préférerait ne pas quitter les États-Unis, où il vit désormais, par peur de ne pas pouvoir y revenir. Car depuis quelques mois, l’administration Trump passe au crible les musiciens mexicains et révoque sans pitié les visas de ceux dont les chansons frayent d’un peu trop près avec la thématique du narcotrafic. Début avril, les membres du groupe Los Alegres del Barranco ont ainsi été interdits de territoire après avoir projeté sur scène, lors d’un concert au Mexique, le visage d’un baron de la drogue. Fin mai, c’est Grupo Firme, très populaire dans les deux pays, qui annonçait l’annulation d’un concert en Californie après la révocation des visas de ses membres. Parce qu’il est sans conteste la plus grande star actuelle du genre et parce qu’il chante à la gloire du cartel de Sinaloa, Peso Pluma sait qu’il est dans le viseur.

Society #258

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