
C’est maintenant le milieu de l’automne 2013. Quatorze mois ont passé depuis le massacre, et l’enquête patine. Pour la relancer, les autorités décident de jouer une carte jusqu’ici tenue secrète. Du témoignage des deux employés de l’ONF qui leur avaient parlé de leur rencontre avec un motard croisé sur la route de la Combe d’Ire, les gendarmes avaient tiré un portrait-robot. Les Anglais avaient voulu le diffuser dans la foulée, les Français s’y étaient opposés et avaient obtenu gain de cause. Ils n’ont maintenant pas d’autre choix que de le dévoiler, en espérant qu’il permette de relancer l’affaire. Le 4 novembre 2013, le portrait est rendu public lors d’une conférence de presse. Autant que sur le visage de leur motard –un homme blanc portant un bouc–, les autorités insistent sur le modèle du casque, un “GPA type ISR” relativement rare et produit à 8 000 exemplaires. Ils précisent aussi que la personne en question est moins considérée comme un suspect que susceptible d’avoir été témoin de la scène du crime.