Mystère

La chute

Le 2 juillet 2018, vers 4h30, Loïc Goudard, jeune agriculteur en formation originaire de l'Ain, chutait du septième étage d'un hôtel de Magaluf et décédait quelques heures plus tard. Suicide, comme l'a d'abord conclu la police espagnole? Ou énième accident, dans cette station balnéaire bon marché de l'île de Majorque tristement habituée à la pratique du balconing? Ni l'un ni l'autre, selon la famille, persuadée que Loïc était poursuivi. Et qui, quatre ans plus tard, bataille pour ne pas voir le dossier se refermer définitivement.
  • Par Léo Ruiz avec Aquiles Furlone, à Magaluf
  • 19 min.
  • Faits divers
Une scène colorée représentant un hôtel avec des personnes en uniforme vert, un ruban de sécurité, une voiture de police et des palmiers en arrière-plan. Le ciel est jaune avec un soleil brillant.
Illustrations: Simon Bailly pour Society

La pluie est prévue pour le début d’après-midi, alors Pascal Goudard profite des derniers rayons de soleil pour avancer la terrasse côté parking. La vue n’est certes pas la même qu’en face quand on traverse la salle à manger de l’auberge du Grand Loup, que l’on s’installe sur le balcon et que l’on se retrouve devant l’horizon dégagé sur la vallée de Genève et les sommets haut-savoyards. À l’arrière, au contraire, on bute sur les pieds de la station Monts Jura, “mais on peut observer les chèvres, les cochons, la lisière de la forêt, ce qui est sympa aussi”, défend Pascal, qui a grandi ici, à Crozet, dans le pays de Gex. Depuis qu’il a repris ce terrain familial il y a une douzaine d’années avec sa femme, Sarah, et leurs trois enfants, Loïc, Lucie et Léo, les journées de Pascal se divisent en deux: d’un côté, son boulot de dépanneur d’urgence au centre de contrôle de l’hôpital de Genève, où il fait les trois-huit depuis 33 ans, et de l’autre, l’entretien de la ferme et de l’auberge qu’il a construite “de A à Z” . Sarah n’est pas en reste, elle s’occupe de l’élevage de porcs et de volailles, de la vente sur place et de la cuisine du restaurant, dont les plats sont préparés à partir des produits de la ferme. “Ça fait beaucoup, mais Loïc devait me rejoindre, c’est pour ça qu’on s’était agrandis avec les porcs et l’auberge. On a reçu l’autorisation d’ouvrir le 2 juillet 2018. Le jour de sa mort”, murmure-t-elle.

Society #184

Une illustration montre une rue avec des bâtiments, des personnes marchant, et des panneaux de signalisation. Un texte indique l'appartement où se cachaient certaines personnes.
Illustrations: Emmanuel Prost pour Society

48, rue de l'Oubli

Le 18 novembre 2015, les habitants du 48 rue de la République, à Saint-Denis, étaient réveillés en pleine nuit par l'assaut contre deux terroristes des attentats du 13-Novembre qui se cachaient dans leur immeuble. Pris pendant plus de sept heures entre les balles du RAID et les dégâts causés par le déclenchement de la ceinture explosive d'un des fugitifs, ces habitants souffrent encore, sept ans plus tard, de graves séquelles. Que la justice, qui ne leur a jusqu'ici pas accordé le statut de victimes, rechigne à reconnaître.Voici leur histoire.
Un groupe de personnes est rassemblé devant Stonehenge. Une personne au centre est enveloppée dans une couverture blanche, tenant un petit objet dans ses mains. L'ambiance semble être celle d'un rassemblement ou d'un événement.
Photos: Theo McInnes pour Society

Complètement stone

Chaque 21 juin, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, des milliers de personnes s'amassent autour des pierres mégalithiques de STONEHENGE afin d'accueillir le jour le plus long de l'année.Depuis quelques années, le solstice d'été est aussi la démonstration d'un phénomène constant: les Britanniques seraient de plus en plus nombreux à embrasser druidisme, paganisme et folklore. Parce qu'il s'agit du meilleur remède à la crise identitaire que traverse le pays du Brexit?

À lire aussi

Abonnez-vous à Society+ dès 4.90€

Des centaines de docus à streamer.
7 jours gratuits !