
Il fallait le voir du temps de sa splendeur. Haranguer la foule, mener de main de maître des soirées loto de plusieurs centaines de personnes. De toute la Gironde, on venait pour participer aux lotos de Jojo, avec leurs lots prestigieux et leur ambiance de fête basque, où l’on finissait toujours par danser ou taper dans ses mains. Le tout pour la bonne cause, car Jonathan Laulan avait réussi à marier l’excitation du jeu et la satisfaction de la générosité. Il s’était spécialisé dans l’organisation de lotos caritatifs, pour le plus grand plaisir des associations et fondations de la région bordelaise. Il promettait de reverser une bonne partie des bénéfices, qui serviraient, par exemple, à financer l’achat d’un fauteuil roulant pour Un espoir pour Mathéo ou des actions de bienfaisance à l’année pour le Rotary Club d’Arcachon. Tout cela n’est désormais plus que poussière.