Procès

La chute de Jojo, le roi du loto

Dans la région de Bordeaux, tous louaient son sens de la fête et sa générosité: Jonathan Laulan, dit “Jojo”, était connu pour organiser de gigantesques lotos caritatifs au profit d'associations. Jusqu'à ce que l'on s'aperçoive que la majeure partie de l'argent finissait sur son compte. Son procès se tenait le 24 juin dernier.
  • Par Joachim Barbier
  • 9 min.
  • Faits divers
Un homme habillé en roi, avec une couronne ornée de lettres formant le mot "LOTO", est assis sur un trône. Il tient un globe rempli de boules de loto. À côté de lui, une main menottée tient un sceptre avec un micro, et une autre main apparaît pour le menotter. Le mot "JOJO" est écrit en grand en bas de l'image. En arrière-plan, on voit un casino.
Illustration: Théophile Sutter pour Society

Il fallait le voir du temps de sa splendeur. Haranguer la foule, mener de main de maître des soirées loto de plusieurs centaines de personnes. De toute la Gironde, on venait pour participer aux lotos de Jojo, avec leurs lots prestigieux et leur ambiance de fête basque, où l’on finissait toujours par danser ou taper dans ses mains. Le tout pour la bonne cause, car Jonathan Laulan avait réussi à marier l’excitation du jeu et la satisfaction de la générosité. Il s’était spécialisé dans l’organisation de lotos caritatifs, pour le plus grand plaisir des associations et fondations de la région bordelaise. Il promettait de reverser une bonne partie des bénéfices, qui serviraient, par exemple, à financer l’achat d’un fauteuil roulant pour Un espoir pour Mathéo ou des actions de bienfaisance à l’année pour le Rotary Club d’Arcachon. Tout cela n’est désormais plus que poussière.

Society #236

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