
Didier a passé un mauvais réveillon. “Je me suis fait niquer le 23 décembre au soir, c’était un mardi.” Le préjudice subi s’élève à plus ou moins 150 euros. Soit la recette d’une belle soirée. Didier avait pourtant pris ses précautions. “Après la commande, j’avais demandé un acompte, elles m’avaient dit qu’elles ne pouvaient pas venir le verser parce qu’elles étaient souvent en déplacement. Elles étaient bien apprêtées, je ne me suis pas méfié, elles n’avaient rien de louche. Si j’avais su…” Mais voilà, personne n’avait prévenu Didier, propriétaire du camion La Pizza du bonheur, à la sortie de Marignane, route de la plage, en direction des berges de l’étang de Berre. Pas même ses confrères pizzaiolos ambulants de la région. Ils sont pourtant bel et bien tous passés du côté des plaignants: Pizza du 8 mai, L’Allô Pizza, le Pizz’Art, Alfa Pizza, Pizza Chez Jacky…
“Quand il vous arrive un truc comme ça, vous ne pensez pas que le commerçant situé 500 mètres plus loin a connu la même chose. Donc sur le coup, je n’en ai pas parlé, se justifie Jean-Vincent, proprio du camion Pizza Gégéou. Pourtant, on se connaît tous, on s’entraide parfois. On se dépanne des boîtes, des anchois… Bon, sauf avec celui du quartier Clamony. Lui, tu peux lui demander cinq cartons à pizza quand il en a une pile comme ça derrière lui, il te répond: ‘J’ai pas.’”