
Le chemin est quasiment effacé et se perd au milieu de buissons épars brûlés par le soleil. Rares sont les randonneurs qui, au fil des années, se sont aventurés sur cette étendue de sable et de gravier au pied des dunes de Panamint. Le climat est bien trop chaud et aride dans cette partie de la Death Valley pour que l’on y croise de la vie, humaine ou animale. Alors quand, un jour de février 2003, deux campeurs téméraires traversent cette plaine et repèrent des ossements au fond d’un fossé, ils sont surpris. Ils imaginent d’abord qu’un coyote a traîné les restes d’un animal -peut-être un âne sauvage? La nuit est sur le point de tomber, ils installent leur tente puis décident de retourner inspecter le fossé, à la lueur de la pleine lune et de leurs lampes torches. En examinant les os, ils tombent sur une mâchoire avec des dents humaines et des plombages. Le shérif du comté, prévenu le lendemain, quadrille alors la zone. Bilan des recherches: des os de bassin humain sont découverts un peu plus loin, ainsi que les lambeaux d’un survêtement rose et un petit canif. Pas de trace du reste du squelette. Les enquêteurs font vite le lien avec une voiture abandonnée retrouvée non loin de là cinq ans auparavant. Mais il faudra attendre 2006 pour qu’un test ADN confirme l’identité de la personne décédée: Patricia Partin, née en 1957 et portée disparue depuis 1998. Partin était la fille adoptive de Carlos Castaneda, écrivain-anthropologue star du new age. Elle était aussi sa maîtresse.