
Le vêtement préféré d’Ingrid Berger n’est pas propice à la balade, et encore moins pensé pour les beaux jours d’été. Cette pièce favorite, c’est le cardigan. Le bon vieux gilet à grosses mailles, moelleux et réconfortant, présente l’avantage d’être “casual ”, à la fois sérieux lors de rendez-vous professionnels pour celle qui exerce le métier d’avocate et décontracté pour glander chez elle à Anglet, sur la côte basque. “C’est pratique, on les enfile sur un t-shirt ou sur un polo. Quand on a chaud ou froid, ça se met et s’enlève facilement. Plus habillé, sous une veste de blazer, ça passe bien. J’ai toujours porté ça”, développe cette Franco-Américaine de 49 ans, mère de deux enfants, qui exerçait outre-Atlantique avant son déménagement dans le Sud-Ouest en 2018. Meilleur ami niché dans sa garde-robe, le cardigan lui sert aussi de point de repère. Quand elle travaille derrière son ordinateur, assise, le buste droit, il se rabat sur ses seins, et c’est là un confort de travail. Sa poitrine, Ingrid Berger la décrit “de petite taille”, malgré la pose d’implants mammaires en 2010. D’un volume de 200 centimètres cubes (ou “cc”, comme on dit dans le jargon de la chirurgie plastique), ces derniers cadrent avec sa silhouette d’1,63 mètre pour 51 kilos. Ces seins modestes, elle entendait bien les conserver. Mais en mai 2022, Ingrid Berger passe une mammographie, qui révèle une fuite de ses implants mammaires. Ils ont été posés dans une clinique américaine et Ingrid doit les faire remplacer. L’opération semble simple, en apparence. Elle recherche sur Internet un chirurgien près de chez elle et tombe sur Nicolas G., à Bayonne. Elle aurait préféré une chirurgienne. “Une femme connaît ce corps-là, elle va comprendre ce que je veux dire, par exemple quand je dis que mon cardigan doit tomber devant mes seins”, replace-t-elle. Malheureusement, les créneaux disponibles avec les chirurgiennes sont peu nombreux, il faut attendre plusieurs mois pour un rendez-vous et plus encore pour une opération. Le docteur G., lui, propose une date “très rapidement”. Quand elle se présente chez le praticien le 13 juillet 2022 pour une première consultation, le bon feeling balaye ses réticences. “Il présente bien, il est sympa, souriant, facile d’accès”, remet-elle. Quand elle sort du cabinet, Ingrid est rassurée. “Je me dis: ‘Je fonce.’”