
Il a d’abord répondu sur le ton de la blague. C’était le 14 février dernier, via une vidéo publiée sur les réseaux sociaux dans laquelle il interprétait, face caméra et en peignoir blanc, son personnage culte de Chouchou. L’occasion pour Gad Elmaleh de qualifier de “haineux” ceux qui le trollent ces derniers temps sur Internet et de les envoyer se faire “cajoler”. Il y a aussi eu les plateaux télé. Quotidien, pour commencer, où il a nié en bloc. “Si on s’adresse à moi sur le plagiat, ça ne me parle pas.” Europe 1, ensuite, où il a relativisé la situation face à Nikos Aliagas, évoquant des “observations populaires qui n’appartiennent à personne”, avant de se dire victime de son succès: “C’est normal. Tu veux voler haut, loin, vite, et il y a des turbulences. Comme dirait ma mère: ‘Tu veux faire le tour du monde, tu veux aller chez Jimmy Fallon (…) et tu veux qu’on te dise bravo et qu’on te laisse tranquille?’” Et puis, Gad Elmaleh a envoyé ses avocats. Le 20 février, ils obtenaient la suspension de tweets relayant des vidéos YouTube qui révélaient des accusations de plagiat, au motif qu’elles porteraient atteinte à ses… “droits voisins du droit d’auteur”, des droits accordés aux artistes interprètes, notamment afin de protéger leurs prestations. Le 23, Twitter autorisait finalement leur republication. Fin de l’histoire? Pas encore. Près d’un mois et demi plus tard, le 9 avril, le propriétaire de la chaîne YouTube en question, un certain CopyComic, recevait un mail des avocats de Facebook lui indiquant que le tribunal de grande instance de Paris avait adressé une requête les obligeant à divulguer ses informations personnelles (son nom, son adresse mail, son numéro de téléphone et ses adresses IP). Twitter et Google sont aussi concernés par cette requête obtenue par Me Isabelle Weksteing-Steg, l’avocate spécialisée en droits d’auteur de Gad Elmaleh. “Le visage détendu et l’attitude distanciée qu’il présente semblent être en totale contradiction avec ses actions judiciaires me concernant”, constate CopyComic qui, pour l’heure, ne sait pas quelle suite va être donnée à cette affaire.