
L’anecdote de Sabine, 35 ans, photographe: “On était invités dans la maison de famille d’un couple d’amis qui avaient décidé que l’été, on ne mangeait pas beaucoup ‘parce qu’il fait trop chaud pour manger, de toute façon’. Donc ils se nourrissaient exclusivement de tomates cerises et de melon. Nous, on n’osait rien dire, de peur de passer pour les gros bouffeurs de service. Mon mec, qui s’était mis au running à l’époque et qui allait courir tous les matins, faisait des hypo’ quotidiennement. Tant et si bien qu’on a fini par s’acheter des Grany en douce et les planquer sous nos matelas. On les mangeait le soir, avant de se coucher, comme des ados.”
Comment arriver au bout de ces vacances quand même? Un individu adulte a en moyenne besoin de 2 000 -pour les femmes- ou 2 600 calories -pour les hommes- pour traverser une journée normale, sans compter celles dépensées sous la chaleur ou les cris des enfants des autres. Autant dire que la honte doit changer de camp. Pour cela, rien de tel qu’un électrochoc en bonne et due forme. On vous sert encore un gaspacho, Sabine? Invitez les médias à couvrir l’événement qui devrait occuper la presse régionale: votre grève de la faim sous assistance médicale. Ces gens ne sont pas à l’écoute de leur corps? Ils vont être à l’écoute du vôtre, soyez-en assurée.