

Si vous suivez les productions de ce magazine avec assiduité, vous savez déjà que les États-Unis n’ont pas attendu l’invention d’Internet ni celle des réseaux sociaux pour sombrer dans des hallucinations collectives de type “Pizzagate”. Il y a cinq ans presque jour pour jour, nous vous contions en effet dans ces pages l’histoire de “la grande panique satanique”, ce moment de l’histoire américaine où, tout au long des années 1980, le pays tout entier a semblé persuadé que des groupes occultes enlevaient des enfants pour les violer/tuer/manger et buvaient le sang d’animaux divers et variés, dans le but de vénérer leur maître: Belzébuth. Les chiffres avancés étaient extravagants (un million de satanistes vivraient dans le pays, deux millions d’enfants seraient enlevés chaque année), les témoignages de victimes se multipliaient et les policiers de tout le territoire étaient formés pour reconnaître les signes d’“abus rituel satanique”.




























