Avant cette interview, on nous a conseillé de ne pas vous parler des sujets qui fâchent à Noël, de thèmes clivants comme la politique, la religion… Mais de quoi on va parler, alors? Non mais évidemment, vous pourrez me poser toutes les questions que vous voulez. C’est juste que j’aimerais bien que l’entretien reste un peu sur le truc qui m’a mobilisé pendant 18 mois avec 200 invités, 300 décorateurs, six mois de montage et pas qu’on me dise ‘oui, bon, c’est sympathique, mais Trump alors?’ Parce que maintenant, Internet a pris l’ascendant sur certaines rédactions, au point que des journalistes, en off, me disent qu’en rentrant de l’interview, leurs chefs leur demandent s’ils ont eu des réponses sur avec qui la personne couche, pour qui elle vote, combien elle gagne. Une fois, un rédacteur en chef a demandé à sa journaliste de me rappeler parce qu’il n’y avait ‘pas assez de crade’… C’est un sujet passionnant parce que ça décrit aussi la manière dont les journalistes bossent et ce qu’on leur demande d’aller chercher chez le client. Et tout le monde joue à ce jeu-là.

Et du coup, Trump? Le gars a l’air plus posé, plus serein, plus doux qu’il y a 4 ans. J’ai confiance en lui. (Rires)