
Vous avez refusé de fusionner votre liste avec celle d’Olivier Noblecourt pour le second tour des municipales, au motif qu’il avait été délégué interministériel à la Prévention et à la lutte contre la pauvreté jusqu’en janvier dernier, donc macroniste. Pourtant, vous restez proche de Matthieu Orphelin, ancien député LREM, et de Nicolas Hulot, ancien ministre du gouvernement Philippe. La frontière est assez fine, non? Pour moi, elle est bien épaisse. Il y a des gens comme Nicolas Hulot et Matthieu Orphelin qui, en 2017, font le choix de la macronie non pas par idéologie, mais parce que Macron amenait alors une nouveauté attirante et cassait le système bipartisan. Mais ensuite, il y a rupture. Nicolas m’a appelé quelques jours avant sa démission, en août 2018, il m’a dit: ‘Ça n’évolue pas, on n’arrive pas à changer leur façon de regarder les choses, les gens sont happés par la machine parce qu’ils vont voir Macron, qui séduirait une chaise. Ils sortent du bureau en ayant l’impression d’être plus intelligents qu’Einstein et plus importants pour la paix que Gandhi.’ Noblecourt ne dit pas ça, lui, il dit: ‘Je suis fier de ce que j’ai fait au service de ce gouvernement, et qui continuera sans moi.’