Olivier Faure

“Je ne suis pas, en l'espace d'une nuit, devenu insoumis”

Il est le premier secrétaire d'une formation politique qui a recueilli 1,7% des voix à la présidentielle, avant d'accepter de s'allier aux autres forces de gauche dans la Nupes aux législatives. Depuis, deux discours s'opposent: Olivier Faure est-il le fossoyeur du Parti socialiste, ou son sauveur, voire, son avenir? On est allé lui demander.
  • Par Antoine Mestres et Vincent Riou
  • 20 min.
  • Interview
Illustration pour “Je ne suis pas, en l’espace d’une nuit, devenu insoumis”
Photos: Iorgis Matyassy pour Society

Alors, au vu des résultats des législatives, vous avez le sentiment d’avoir fait le bon choix en intégrant la Nupes? Nous avons des députés, un peu plus nombreux qu’avant. Et avec 1,7% à la présidentielle, autant vous dire qu’il n’était pas évident qu’ils arrivent jusqu’à l’Assemblée… Avec la tripartition de la vie politique gauche/droite/extrême droite, la division au premier tour interdit l’accès au second.

Ceux qui ont été élus auraient-ils pu l’être sans l’étiquette Nupes? Je vous donne l’exemple de 2017: 20 qui se sont fait réélire sur 280 sortants sans le concours de La République en marche. Vous voyez le taux d’échec? Voyez les dissidents cette année, le résultat est là: ils étaient implantés localement, pourtant ils ont perdu (selon les configurations locales, on estime le nombre de dissidents élus entre deux et dix, ndlr). À la dernière présidentielle, dans aucune circonscription en France, le PS n’a dépassé les 5%. Là, avec 70 candidats PS-Nupes, nous avons fait près de 300 000 voix de plus qu’à la présidentielle.

Society #184

Une illustration montre une rue avec des bâtiments, des personnes marchant, et des panneaux de signalisation. Un texte indique l'appartement où se cachaient certaines personnes.
Illustrations: Emmanuel Prost pour Society

48, rue de l'Oubli

Le 18 novembre 2015, les habitants du 48 rue de la République, à Saint-Denis, étaient réveillés en pleine nuit par l'assaut contre deux terroristes des attentats du 13-Novembre qui se cachaient dans leur immeuble. Pris pendant plus de sept heures entre les balles du RAID et les dégâts causés par le déclenchement de la ceinture explosive d'un des fugitifs, ces habitants souffrent encore, sept ans plus tard, de graves séquelles. Que la justice, qui ne leur a jusqu'ici pas accordé le statut de victimes, rechigne à reconnaître.Voici leur histoire.
Un groupe de personnes est rassemblé devant Stonehenge. Une personne au centre est enveloppée dans une couverture blanche, tenant un petit objet dans ses mains. L'ambiance semble être celle d'un rassemblement ou d'un événement.
Photos: Theo McInnes pour Society

Complètement stone

Chaque 21 juin, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, des milliers de personnes s'amassent autour des pierres mégalithiques de STONEHENGE afin d'accueillir le jour le plus long de l'année.Depuis quelques années, le solstice d'été est aussi la démonstration d'un phénomène constant: les Britanniques seraient de plus en plus nombreux à embrasser druidisme, paganisme et folklore. Parce qu'il s'agit du meilleur remède à la crise identitaire que traverse le pays du Brexit?
Une scène colorée représentant un hôtel avec des personnes en uniforme vert, un ruban de sécurité, une voiture de police et des palmiers en arrière-plan. Le ciel est jaune avec un soleil brillant.
Illustrations: Simon Bailly pour Society

La chute

Le 2 juillet 2018, vers 4h30, Loïc Goudard, jeune agriculteur en formation originaire de l'Ain, chutait du septième étage d'un hôtel de Magaluf et décédait quelques heures plus tard. Suicide, comme l'a d'abord conclu la police espagnole? Ou énième accident, dans cette station balnéaire bon marché de l'île de Majorque tristement habituée à la pratique du balconing? Ni l'un ni l'autre, selon la famille, persuadée que Loïc était poursuivi. Et qui, quatre ans plus tard, bataille pour ne pas voir le dossier se refermer définitivement.

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