
Le film montre deux premières campagnes présidentielles: celle d’Emmanuel Macron et celle d’Astrid Mezmorian, journaliste politique à France 2. Pourquoi ce parallèle? Ce qui m’a intéressée au départ, c’était de suivre le parcours de cette jeune femme depuis son premier jour au service politique et de voir comment elle vivait sa première campagne, comment elle apprenait ce métier, auprès de gens plus expérimentés qu’elle. La notion de transmission m’intéressait beaucoup. Dans le film, on voit Nathalie Saint-Cricq, la cheffe du service politique, mais aussi le caméraman d’Astrid, qui a le même âge qu’elle mais une autre sorte d’expérience: il rentrait d’une zone de guerre et faire la campagne, c’était pour lui une sorte de guerre différente. Et puis, il y avait aussi la campagne en elle-même, et notamment la place énorme qu’occupent la communication et le marketing. Le meeting à Bercy m’a frappée, ce côté boîte de nuit. Je n’avais jamais ressenti ça. C’est presque effrayant physiquement, on a mal à la tête, on a la nausée…