
Votre livre connaît un grand succès aux États-Unis, comme les travaux d’autres Français avant vous, notamment Thomas Piketty et Esther Duflo. Comment expliquez-vous cette vague française qui déferle actuellement sur l’économie en Amérique? Ce qui fait notre spécificité, c’est qu’on s’adresse à un public plus large que les stricts cercles universitaires. Écrire des livres grand public ne passe pas vraiment par l’esprit de la plupart des économistes américains, à part Joseph Stiglitz ou Paul Krugman. En France, la conception du métier est différente. L’idée n’est pas d’être comme un astronome qui observe les étoiles juste parce qu’elles existent, mais de contribuer à une amélioration des politiques publiques. Puis une fois qu’on a étudié des choses, de vulgariser nos recherches et de les diffuser auprès du grand public.