Pensée

“Le terme 'célibattante' me dégoûte”

Dans Vieille fille - Une proposition, Marie Kock picore dans les théories féministes, décortique quelques instants de télé-réalité et de comédies romantiques hollywoodiennes, et dresse un portrait en liberté de ce stéréotype rempli de clichés qu'est celui de la vieille fille. L'explication de texte est ici.
Une personne est assise sur des marches en pierre, entourée de feuillage dense. Elle porte un pull rose, un jean clair et des chaussures noires.
Photos : Iorgis Matyassy pour Society
  • Jean-Vic Chapus
  • 7 min.
  • Interview

Dans le livre, vous citez cette phrase de la philosophe Camille Froidevaux-Metterie: ‘Le temps des femmes est tragiquement linéaire.’ Comment faut-il l’interpréter? Ça serait simpliste d’affirmer que l’obligation de faire un enfant au ‘bon âge’ fait partie du poids de la société -personne parmi mes proches ne m’a jeté de cailloux. En revanche, ça reste une angoisse que les femmes ont appris à intérioriser dès le plus jeune âge. Moi, entre mes 35 et 38 ans, quand je croyais que je voulais un enfant, j’ai passé trois ans à pleurer… Je pensais qu’il fallait que je prenne une décision très vite, que toute ma vie en dépendait. Et je suis consciente que j’ai vécu avec ce questionnement dans un cadre privilégié: à l’époque, je vis à Paris, j’évolue dans un milieu socioprofessionnel tolérant, je suis journaliste, mes copines en couple ont l’intelligence de ne pas m’exhiber leur bonheur…

Society #190

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