
Vous avez beaucoup écrit sur l’adolescence en vous basant sur votre propre expérience. Mais observez-vous aussi la jeunesse actuelle pour vos livres? Le noyau de mon travail, c’est vraiment ce que j’ai intériorisé. J’ai élevé deux filles mais c’est assez embarrassant de dire que l’on se réfère à la vie de ses filles pour son travail… Disons que je ne pourrais pas mettre des personnages en train de s’envoyer des SMS, par exemple. Je ne m’y intéresse pas assez, ça ne serait pas authentique. Pour faire une bonne histoire, il faut une vérité émotionnelle. Je ne suis pas intéressé non plus par les histoires sur le milieu de la vie, je retourne aux périodes plus tumultueuses, extrêmes, les raz de marée émotionnels. Donc l’adolescence. Et, sur le plan émotionnel, je ne pense pas que le fait d’être adolescent ait beaucoup changé aujourd’hui par rapport à mon époque.