
La figure du serial killer est très répandue dans la littérature, le cinéma, les séries. Comment expliquez-vous la fascination de notre société pour ces tueurs? La plupart des gens sont fascinés par le côté spectaculaire. Ils ont lu des livres sur le sujet ou ont regardé des films, et ensuite, ils essayent d’avoir le plus d’informations possible pour comprendre l’incompréhensible. Dans une société de plus en plus normée, cette pulsion de mort intrigue naturellement. Le problème, c’est que la plupart des films ou séries qui traitent des serial killers reposent sur des stéréotypes. Les tueurs sont souvent présentés comme des hommes reclus, solitaires ou abusés par un être dominant, alors que beaucoup sont en réalité en interaction avec la société. Certaines personnes s’identifient davantage aux victimes, car elles ont elles-mêmes subi un traumatisme ou ont connu une situation similaire avec leurs proches. Et enfin, il y a ceux qui se projettent dans la peau de ces tueurs pour assouvir leur besoin de domination. Ils les admirent comme on admire un personnage historique sanguinaire ou un footballeur.