
Tu avais disparu entre la sortie de ton premier film, Jack Mimoun et les secrets de Val Verde , fin 2022, et ta parodie de L’Heure des pros, fin 2023. Que s’est-il passé? Plein de choses et pas grand-chose en même temps. Professionnellement, pas grand-chose, je dirais même rien. Mais c’était un choix. Jack Mimoun a fait à peu près 700 000 entrées. On en attendait plus, parce que c’est un film qui a coûté cher. Ça a été un peu violent à vivre. Tu mets trois-quatre ans de ta vie à écrire un film, à tout donner pour qu’il plaise au public, tu vas tourner en Thaïlande, tu arrives à avoir des super acteurs et actrices, et le mercredi de sa sortie à 9h15, ton film est condamné. En fonction du nombre d’entrées à la séance des Halles à Paris le matin, on va te faire une projection sur les entrées globales et te dire que ça ne va pas le faire. C’est pour ça qu’on devient fous dans ce métier. Le lundi, tu es le petit prince de l’humour, et le mardi, tu deviens le petit prince de ta mère. (Rires.) Donc j’ai pris mon baluchon et je suis parti à droite, à gauche, pour penser à autre chose.