J’irai dormir chez Ikea | Society
kit de repos

J'irai dormir chez Ikea

IKEA égraine partout dans le monde ses meubles en kit, ses sacs en toile de jute bleus et sa vaisselle bon marché. En Chine, où la marque compte onze magasins, les clients y ajoutent une touche pittoresque: ils dorment sur les lits, squattent les canapés et ronflent dans les rayons. En famille ou entre potes, ils viennent autant pour acheter que pour glander. Et c’est le Parti communiste qui se met en rogne.
  • Par Pierre-Philippe Berson, à Pékin / Photos: Gilles Sabrié
  • 10 min.
  • Reportage
Un homme en costume est allongé sur un lit, le visage caché par un oreiller, tenant une bouteille d'eau. Ses jambes pendent du lit, et il semble être dans un environnement de magasin.
Photos: Gilles Sabrié pour Society
Un filet de bave s’échappe de la commissure des lèvres et s’étale lentement sur une housse de couette blanche à fleurs roses, modèle Åkerkulla. À en croire sa respiration nasale, Wang Ji Qiang dort profondément. Il est allongé sur un lit deux places, modèle Nornäs, affiché à 1 999 yuans (290 euros), du haut de gamme. Au pied du sommier, un tapis rouge à poils longs. Au mur, des étagères en bois remplies de romans d’Harlan Coben traduits en suédois. Une lampe de chevet diffuse une lumière tamisée. La chambre n’a pas de fenêtre. Pas de porte non plus. Elle est ouverte sur le showroom du IKEA de Pékin, le troisième plus grand point de vente du monde de la marque suédoise.
Un bâtiment avec le logo d'IKEA en lettres jaunes sur un fond bleu, accompagné de caractères chinois.
Une femme portant un masque facial marche devant un mur avec une grande flèche noire pointant vers le bas à gauche sur un fond jaune et blanc.

Society #8

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