Grrrr!

La femme qui murmurait à l’oreille des animaux

Vous avez perdu un animal? Vous voulez comprendre le mal-être de votre cochon d’Inde? Mathilda Rossignol est la personne qu’il vous faut. Mathilda dialogue avec les animaux, par télépathie. Elle en a fait sa profession. Et en échange de quelques euros, elle organise désormais des stages au cours desquels elle révèle ses secrets.
L'image montre un personnage assis sur un trône entouré de nombreux animaux variés, tels qu'une girafe, un éléphant, un lion, un tigre, et d'autres créatures. Le personnage a trois yeux et des rayons lumineux émanent de sa tête.
Illustration: Hector de la Vallée
  • Par Thomas Pitrel
  • 8 min.
  • Portrait

Cette salle de cours n’a ni murs ni toit. C’est une salle de visioconférence du site Weesoo. On y trouve quatre élèves. Sarah, 25 ans, est à la recherche d’un emploi et “à l’aube d’un changement de vie radical”. Sylvie, 55 ans, est biologiste de formation et a été journaliste  ; aujourd’hui, elle travaille dans “une structure publique” mais préfère ne pas en dire plus. Évelyne, 53 ans, est naisseuse d’ânes du Poitou dans les Hautes-Alpes depuis un an. Le dernier, Frédéric, se déconnecte. Il refuse de parler. Car la formation qu’il est venu suivre n’est pas de celles que l’on inscrit sur son CV. Comme les autres, il essaie d’apprendre à communiquer avec les animaux par télépathie. “J’étais persuadée que c’était impossible, avoue Sarah. Mais ce que ressentent les animaux m’intéressait. Je regardais dans leurs yeux. Finalement, avec le stage, en s’entraînant bien, ça marche. Je me suis vachement étonnée.” Avant de sauter le pas de l’inscription à ce cours à distance, chaque participant a connu une sorte d’épiphanie, qui impliquait à chaque fois celle qui est devenue leur prof: la bien nommée Mathilda Rossignol. “Ma fille Camille avait perdu son chat, on l’a cherché pendant deux mois, puis une des associations nous a dit de contacter Mathilda, raconte Sylvie. Elle a localisé le chat à 500 mètres de chez ma fille, personne n’aurait pu deviner qu’il était là.” Évelyne, elle, a fait appel à celle qui murmure à l’oreille des bêtes dans le cadre de son travail: “Mathilda m’a aidée pour la mise bas de Valie, une ânesse du Poitou, qui aurait pu mal tourner. Eliot est né, il est en pleine forme.”

society #4

Illustration pour Mafia blues
Photo: Daniele Pace

Mafia blues

Il a tué, s’est fait prendre mais n’a jamais parlé... Coupable d’une série de meurtres, commis chez lui, en Sicile, Giuseppe Grassonelli a été condamné à perpétuité au début des années 90. Derrière les barreaux, il s’est mis aux lettres et à la philosophie. Il a fini par écrire un livre dans lequel il raconte sa vie. Encensé par la critique et vainqueur du prestigieux prix Sciascia, celui-ci fait scandale: peut-on remettre un prix littéraire à un criminel? Alors que Malerba sort en France, son auteur reçoit au parloir.
Un mur couvert de graffitis et de gravures, avec un homme flou marchant à travers une ouverture entourée de végétation.
Photos: Nicolas Janowski pour Society

Un nazi dans la jungle

Il y a quelques semaines, les clichés de trois drôles de ruines au milieu de la jungle, à Misiones, dans le Nord-Est argentin, face au Paraguay, faisaient le tour du monde. Motif: il s’agirait ni plus ni moins d’une construction nazie, datant de la Seconde Guerre mondiale, bâtie pour servir de refuge à un haut gradé du IIIe Reich. Une découverte surprenante? Peut-être pas tant que ça: sur place, à San Ignacio, les histoires de nazis sont légion. Voyage en terre rouge, entre mythes et réalité.
Un homme court à travers un tunnel en pierre, éclaboussant de l'eau en marchant. Il porte une casquette, un sac à dos avec des bouteilles d'eau et des vêtements de sport.
Photos: Joshua Dudley Greer pour Society

Une course en enfer

Réputée “course à pied la plus dure du monde”, la Barkley Marathons malmène dans les montagnes du Tennessee les coureurs osant la défier: 160 kilomètres, 20 000 mètres de dénivelé positif et un compte à rebours de 60 heures. Inspirée de l’évasion ratée de James Earl Ray, l’assassin de Martin Luther King, qui se perdit en 1979 dans ces bois et ces collines inhospitalières, elle s’élançait pour la 28e fois le 28 mars dernier. Avec 40 aventuriers sur la ligne de départ. Mais combien à l’arrivée?
Illustration pour “Si je dois mourir tant pis”
Photos: Renaud Bouchez pour Society

“Si je dois mourir tant pis”

Officiellement recherché par Interpol, notoirement “réfugié” en France, Paul Watson est devenu au fil des ans une sorte de pop star de la cause écologique. À la fois capitaine de navire, vedette de téléréalité, protecteur des espèces marines et “pirate” auto-revendiqué, l’ancien de Greenpeace et fondateur de Sea Shepherd Conservation Society a surtout, derrière lui, 40 ans de combat pour la survie des océans et de la biodiversité. Qu’il résume ici.

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