Top 5

Les mèmes de la vie de YUGNAT999

Le “roi du mème” raconte les mèmes -quoi d'autre? - de sa vie.
Illustration pour Les mèmes de la vie de YUGNAT999
  • Nicolas Fresco / Illustrations: Clémentine Oberkampf pour Society
  • 6 min.
  • Top 5
Une diapositive de Microsoft PowerPoint avec le texte "Comique Sans MS !!!!" écrit en rouge sur fond bleu.
Illustrations : Clémentine Oberkampf pour Society

11 ans

Les boucles de mails

Je dirais que les premiers mèmes que j’ai vus, ce sont les boucles de mails que mes parents et leurs potes s’envoyaient dans les années 2000. C’étaient des espèces de PowerPoint un peu dégueu avec des blagues de darons nulles, écrites en Comic Sans MS. Ils s’envoyaient ça sans mettre les gens en copie cachée, tu voyais les adresses de tout le monde. Ça peut s’apparenter à un mème parce qu’il y avait déjà ce truc de viralité. Globalement, il y a deux définitions de ce qu’est un mème: la version grand public, qui dit que c’est un texte avec une image marrante ; et la version anthropologique, selon laquelle c’est l’appropriation et l’itération d’un concept ou d’un phénomène par des individus. Je trouve la version sérieuse plus intéressante, elle ne te fait pas passer pour un débile qui regarde juste des images marrantes.

Un ours avec un air pensif et le texte : "Plus je vieillis, plus souvent j'oublie quel âge j'ai."
Illustrations : Clémentine Oberkampf pour Society

17 ans

Sad Bear

Je me suis mis à consommer des mèmes quand j’étais au lycée, notamment sur 9gag.com, et Sad Bear est assez représentatif des mèmes à l’ancienne qu’on trouvait sur ce site, qui a conforté leur avènement. À ce moment-là, ils étaient encore sur fond coloré avec des grosses lettres en Impact. Puis, comme c’était la grande époque de Facebook, j’ai créé un groupe qui s’appelait ‘Neurchi de mèmes’, pour pouvoir s’en échanger entre fans. On devait être 10 000 ou 15 000 dessus. Et à force d’en partager, j’ai voulu en faire moi-même. J’ai commencé à en poster sur Facebook, mais je me faisais toujours signaler et bloquer mon compte pendant 30 jours. C’était galère parce qu’à l’époque, j’utilisais aussi Facebook pour les cours, avec les groupes de travail, et pour parler avec mes potes ou ma famille. Donc je suis parti sur Instagram, mais sans volonté de faire un truc structuré derrière. Comme je n’ai jamais été hyper-avenant socialement, Internet, c’était très bien. Ça permettait d’avoir une bulle et de quand même découvrir des trucs.

 

Society #252

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