Passion slurpenante

Passion soupes de nouilles

Avec Mathieu Boogaerts, chanteur.
Illustration pour Passion soupes de nouilles

“S’il devait y avoir un dernier repas sur mon lit de mort, ce serait une soupe de nouilles. Quand je drague une nana et que je veux l’inviter quelque part, c’est une soupe de nouilles. Quand j’ai un coup de blues, c’est une soupe de nouilles. Parfois, je n’ai même pas faim et j’ai hâte d’avoir faim pour en manger. J’ai la chance de vivre à Paris, qui est une ville très cosmopolite, où il y a différents quartiers: japonais, coréen, vietnamien, cambodgien, chinois… Et chaque quartier, chaque communauté, propose sa propre soupe. Après, si je devais choisir celle qu’il y aurait sur mon lit de mort, justement, ce serait celle de chez Higuma – je crois que c’est le plus ancien restaurant de ramens de Paris. J’ai fait le calcul: il y a des années où j’y allais trois fois par semaine, et ça fait plus de 30 ans que je le fréquente, donc je pense y avoir été plus de 1 500 fois. Ce n’est pas que les nouilles, c’est aussi le lieu. C’est une cantine, il y a des néons, il n’y a aucun chichi ; le prix qu’on paye, c’est vraiment le prix de la nourriture. Ils font leurs propres nouilles et il y a une espèce de très grand bouillon qui doit faire plus de 1 000 litres qui mijote en permanence, au moins 24 heures avant d’être servi. Ça reste un peu un mystère. Pourquoi c’est si bon? Qu’est-ce qu’il y a dedans? C’est assez mystique, pour moi. Et c’est bien que ça reste comme ça.”

Society #255

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