
Il est entré dans la salle en vedette, après que les policiers chargés de sécuriser les lieux lui ont quémandé un selfie. Le 9 mai dernier à Metz, après la pause déjeuner, Jean-François Abgrall était entendu comme témoin à la barre de la cour d’assises de la Moselle dans le cadre du procès pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz, dont furent victimes Cyril Beining et Alexandre Beckrich, tués tous les deux à coups de pierres alors qu’ils avaient 8 ans. Probablement la plus grande impasse judiciaire française des 50 dernières années: le crime remonte au 28 septembre 1986, a vu trois personnes proférer tour à tour des aveux avant d’être mises hors de cause, et a envoyé en prison pour quinze ans un innocent, Patrick Dils. Dans cette affaire, Jean-François Abgrall joue un rôle particulier: il est celui qui a mis fin au parcours macabre de Francis Heaulme, “le routard du crime”, aujourd’hui reconnu comme le vrai coupable du double meurtre.