
Quand il évoque sa vocation pour le cyclisme, Adrien Costa raconte une histoire très française: des vacances chez les grands-parents en Seine-et-Marne, et « papy qui regarde le Tour à la télé, il fait chaud, les coureurs traversent les Alpes”. Puis, une fois l’étape terminée, pendant que le maillot jaune est interrogé par l’inoxydable‘Gérard Holtz, une sortie en VTT en “s’imaginant être sur le Tour ».
Pourtant, quelque chose cloche: Adrien Costa, 19 ans, est citoyen américain. Au début des années 1990, ses parents ont posé leurs valises dans la Silicon Valley pour ne jamais repartir. Conséquences: le môme a eu beau rêver du Tour, il a débuté sur la piste de San José ; il a beau préférer le soccer au football américain, il imagine faire sa vie dans les grands espaces de l’Oregon. En attendant, il sait ce qui l’attend: réconcilier des États-Unis fâchés avec le cyclisme après les années Armstrong, ternies par le mensonge et la tricherie. Pour les spécialistes, il en a les capacités.