New Face

SANA AMANAT

Madame Marvel
Une femme tient un exemplaire de "The Amazing Spider-Man" avec une illustration d'un homme en costume sur la couverture, devant un pupitre avec le sceau présidentiel des États-Unis, entourée de personnes prenant des photos avec leurs téléphones.
SIPA / SIPANY
  • Arthur Cerf
  • 3 min.
  • Portrait

Sana Amanat connaît par cœur la théorie du complot dont elle fait l’objet. Récemment invitée dans un late-night show pour parler du succès de son dernier comics, la jeune dessinatrice américaine, d’origine pakistanaise et de confession musulmane, a fait mine d’avouer: oui, elle a infiltré le gouvernement en passant par Marvel dans le but de répandre les idées des Frères musulmans pour, à long terme, imposer la charia sur le territoire américain. Puis, elle a présenté la couverture du premier numéro de sa bande dessinée: l’histoire de Kamala Khan, une super-héroïne pakistano-américaine affublée d’un collant bleu et rouge, flanqué d’un “S” jaune criard. Le S de Ms. Marvel. Avant de mettre en garde: “Dès que vous touchez ce comics, vous devenez immédiatement musulman.”

Society #43

Une personne à cheval se tient devant un groupe aligné de policiers en tenue anti-émeute dans un paysage désertique.
Photos: Zen Lefort pour Society

« Nous devons couper la tête du serpent noir »

Lakotas, Cherokees, Apaches, Iroquois, Comanches. En quelques mois, ils sont des centaines à s'être mis en route pour rejoindre Standing Rock, au beau milieu du Dakota du Nord, pour former ce qui est devenu le plus gros rassemble d'Amérindiens depuis les manifestations de Wounded Knee en 1973. Au cœur de leur combat: empêcher qu'un pipeline ne dénature leurs terres sacrées. Et, plus largement, "ouvrir les yeux" de l'Amérique blanche sur leur funeste sort.
Des hommes enveloppés dans des couvertures en Mylar dorment sur le sol et les bancs en béton. Un homme boit de l'eau directement d'un bidon, partagé par de nombreux détenus.
Dr

Dans l’enfer des glacières

Les migrants venus du Mexique les connaissent sous le nom de hieleras, les glacières. En Arizona, du côté américain de la frontière, la police entasse dans des centres de détention frigorifiés des centaines d'hommes, femmes et enfants dont le seul crime est d'être entrés illégalement aux États-Unis. Prévues pour être provisoires, les hieleras sont, en réalité, le plus souvent de véritables prisons. Jusqu'à quand?
Illustration pour Les soldats oubliés
Mario Rodriguez, expulsé en 2005.Photos: Robert Benson pour Society

Les soldats oubliés

Ils ont servi l'armée américaine et l'Amérique leur avait promis leur naturalisation en retour. Mais pour des milliers de soldats immigrés, le rêve a tourné au cauchemar: la nationalité américaine n'est jamais arrivée, et au moindre accroc avec la justice, ils ont été expulsés dans le pays d'origine de leur famille. Reportage au Mexique, à Tijuana, où, à proximité de la frontière, des dizaines de banished veterans survivent tant bien que mal.
Illustration pour Certains late show

Certains late show

La télé américaine ne serait pas ce qu'elle est sans les late shows, émissions nocturnes et humoristiques où vedettes hollywoodiennes, pop stars et politiciens de premier rang se précipitent pour étaler leur “coolitude”. Et ça marche: plus populaires que jamais, ces shows influencent considérablement la conscience politique des 18-24 ans. En pleine course présidentielle américaine, plongée dans les coulisses de la télé la plus puissante (et la plus drôle) du monde.

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