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Toxic

Plus personne ne l'ignore: Britney Spears est libre. Sauvée des griffes du showbiz et de son père, libérée de la tutelle sous laquelle elle vivait depuis treize ans, l'icône américaine est enfin, à 40 ans, maîtresse de sa propre vie. Mais la miraculée du star-system, statufiée dès le berceau, a-t-elle seulement la moindre idée de ce qu'est la liberté?
  • Par Robin Bouctot et Théo Denmat, à Los Angeles
  • 43 min.
  • Story
Illustration pour Toxic

Ce matin du 13 novembre dernier, Britney Spears s’est réveillée avec quelque chose que tout l’argent du monde n’avait jamais pu lui acheter: un secret. La nouvelle a d’abord fait bruire les feuilles du bonsaï azalée japonais posé sur sa table de chevet, un meuble en marbre gris. Puis ce secret s’est enroulé dans ses draps en soie couleur crème, doux comme des nuages, avant de lentement sortir de la suite parentale, l’une des huit chambres de sa maison de 1 200 mètres carrés. Il est passé devant sa bibliothèque en bois de chêne avec vue sur les collines californiennes, où trônent les dix volumes du best-seller de développement personnel Conversations avec Dieu, de Neale Donald Walsch, une biographie de l’actrice oscarisée Goldie Hawn, A Lotus Grows in the Mud, et l’œuvre intégrale du poète anglais William Blake. Il a descendu son immense escalier central -en marbre, lui aussi–, qui débouche sur un salon si vaste et si lumineux que les architectes ont dû installer des piliers néoclassiques italiens -marbre- pour en soutenir la voûte, perchée à dix mètres de haut. Il a ensuite continué son chemin, passant la porte blindée, se déversant dans le spa extérieur, la piscine de 110 mètres carrés, recouvrant le court de tennis en asphalte vert, le jardin fleuri de dix hectares, le parcours de golf, le verger.

Society #171

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