Billie and the Kids

Billie and the Kids

En quelques années, la chanteuse américaine BILLIE EILISH est devenue, avec sa pop à fleur de peau, empreinte de doutes et de mélancolie, une icône pour une jeunesse elle-même à fleur de peau, pétrie de doutes et de mélancolie. En tournée mondiale pour son deuxième album, la popstar s'est arrêtée à Paris le 22 juin dernier pour un unique concert en France, qui affichait complet depuis un an. L'occasion pour ses fans de déferler en masse dans la capitale. Et de raconter ce qui les unit à leur idole.
  • Par Jean-Vic Chapus et Iris Lambert - Photos: Samuel Kirszenbaum
  • 23 min.
  • Reportage
Un groupe de quatre jeunes, trois hommes et une femme, posant ensemble. Ils portent des vêtements décontractés et des lunettes, et deux d'entre eux portent des chapeaux bob. L'arrière-plan montre une structure architecturale moderne.
Photos: Samuel Kirszenbaum pour Society

Chevelure bouclée disciplinée par un bandana vert fluo sur lequel le prénom “Billie” s’allume, Lamia a pris, en cet après-midi du 21 juin, la direction des opérations. Elle a 16 ans et les poches de son jean XXL débordent de bracelets en papier qu’elle distribue à celles et ceux qui passent par cette petite portion désolée du parc de Bercy, à Paris, à deux pas de la salle de l’Accor Arena. Il y a encore quelques jours, cette brunette était une lycéenne tranquille, habitant entre Cahors et Limoges, bonne élève, espérant s’orienter un jour vers la profession de pédiatre “parce que les enfants, c’est la vie”. La voilà désormais spécialiste de la gestion de foules. Dans 24 heures, Billie Eilish va donner le seul et unique concert en France de sa tournée “Happier Than Ever, The World Tour”, entamée à la Nouvelle-Orléans le 3 février dernier. Un événement marqué “complet” depuis un an. Plus de 20 000 fans sont attendus de toute la France. Les plus déterminés d’entre eux se sont donné rendez-vous dès la veille, pour un camping sauvage géant sur le bitume parisien. Un “projet” lancé par Lamia via TikTok et Instagram, et qui s’est concrétisé sur Discord, la plateforme où la communauté des fans français de la chanteuse de Wish You Were Gay a pris l’habitude d’échanger.

Plusieurs mains tendues vers le centre, chacune avec des noms ou des numéros écrits dessus. Les personnes portent des bracelets et des vêtements colorés.

Society #184

Une illustration montre une rue avec des bâtiments, des personnes marchant, et des panneaux de signalisation. Un texte indique l'appartement où se cachaient certaines personnes.
Illustrations: Emmanuel Prost pour Society

48, rue de l'Oubli

Le 18 novembre 2015, les habitants du 48 rue de la République, à Saint-Denis, étaient réveillés en pleine nuit par l'assaut contre deux terroristes des attentats du 13-Novembre qui se cachaient dans leur immeuble. Pris pendant plus de sept heures entre les balles du RAID et les dégâts causés par le déclenchement de la ceinture explosive d'un des fugitifs, ces habitants souffrent encore, sept ans plus tard, de graves séquelles. Que la justice, qui ne leur a jusqu'ici pas accordé le statut de victimes, rechigne à reconnaître.Voici leur histoire.
Un groupe de personnes est rassemblé devant Stonehenge. Une personne au centre est enveloppée dans une couverture blanche, tenant un petit objet dans ses mains. L'ambiance semble être celle d'un rassemblement ou d'un événement.
Photos: Theo McInnes pour Society

Complètement stone

Chaque 21 juin, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, des milliers de personnes s'amassent autour des pierres mégalithiques de STONEHENGE afin d'accueillir le jour le plus long de l'année.Depuis quelques années, le solstice d'été est aussi la démonstration d'un phénomène constant: les Britanniques seraient de plus en plus nombreux à embrasser druidisme, paganisme et folklore. Parce qu'il s'agit du meilleur remède à la crise identitaire que traverse le pays du Brexit?
Une scène colorée représentant un hôtel avec des personnes en uniforme vert, un ruban de sécurité, une voiture de police et des palmiers en arrière-plan. Le ciel est jaune avec un soleil brillant.
Illustrations: Simon Bailly pour Society

La chute

Le 2 juillet 2018, vers 4h30, Loïc Goudard, jeune agriculteur en formation originaire de l'Ain, chutait du septième étage d'un hôtel de Magaluf et décédait quelques heures plus tard. Suicide, comme l'a d'abord conclu la police espagnole? Ou énième accident, dans cette station balnéaire bon marché de l'île de Majorque tristement habituée à la pratique du balconing? Ni l'un ni l'autre, selon la famille, persuadée que Loïc était poursuivi. Et qui, quatre ans plus tard, bataille pour ne pas voir le dossier se refermer définitivement.

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