Story

Café Carnaval

L’histoire retiendra que c’est à Londres, en 1994, qu’ouvrit le premier cybercafé du monde. Trente ans plus tard, alors que ces boutiques appartiennent toutes au passé et que le rêve d’un Internet vertueux et libérateur s’est fait rattraper par la grande méchante réalité, les créateurs de CYBERIA racontent.
  • Par Grégoire Belhoste et Simon Clair, à Londres
  • 15 min.
  • Reportage
Un groupe de personnes est assis devant une rangée d'ordinateurs dans un café internet. Certaines personnes discutent, tandis que d'autres semblent concentrées sur leurs écrans. L'ambiance est animée et conviviale.
Getty / Mathieu Polak

Sur les hauteurs du nord de Londres, le quartier de Hampstead se veut un havre de paix au milieu de l’agitation de la capitale anglaise. Avec ses ruelles escarpées, ses belles demeures victoriennes et son ambiance bucolique, c’est l’endroit idéal où venir s’installer en famille après une brillante carrière professionnelle. C’est précisément ce qu’a fait Eva Pascoe, qui reçoit dans une grande maison avec perron, habillée d’un sweat Nerd Unit et de claquettes Yeezy. Avec ses amis, cette pionnière du Web a participé il y a 30 ans à la naissance d’Internet au Royaume-Uni en créant Cyberia, souvent présenté comme le premier cybercafé au monde. Un tremplin qui lui a permis de rebondir ensuite dans le e-commerce et de pouvoir s’offrir une vie paisible dans les parages. Mais plus que l’offre immobilière, c’est sans doute l’immense parc de Hampstead Heath, à deux pas de sa maison, qui a poussé Eva Pascoe à poser ses valises ici. Avec ses 320 hectares, il est l’un des poumons verts de Londres, une ville qu’elle a décidé de rejoindre il y a presque 40 ans pour, littéralement, respirer.

Society #231

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