Erreur:

Chris Smalls vs Amazon

Figure inattendue du renouveau syndical américain, Chris Smalls, employé d'Amazon en guerre contre Jeff Bezos, était de passage à la Fête de l'Huma pour enflammer la lutte côté européen. On l'y a suivi.
Un homme est assis sur un banc en extérieur, tenant un microphone. Il est entouré d'équipements audio, avec une clôture et un bâtiment en arrière-plan.
Rea / Desean McClintonHolland (The New York Times)
  • David Alexander Cassan
  • 9 min.
  • Reportage

Samedi 16 septembre, à la Fête de l’Humanité. Soolking, Dub Inc, Bigflo ou Oli n’ont pas encore investi la scène principale de la “plus grande fête populaire de France”, quand un grand homme noir au look de rappeur est appelé au micro. Christian Smalls est le président du premier syndicat d’Amazon aux États-Unis. “Au cœur du capitalisme”, comme le dit la présentatrice. Après quelques punchlines en anglais sur les milliardaires, le mouvement syndical et la grève comme arme face aux entreprises, “Chris” Smalls fait reprendre à ce qu’il reste du peuple communiste “Billionaires they gotta go” (“les milliardaires on n’en veut plus”), puis “Fuck Jeff Bezos”, majeur pointé vers le ciel. Pantalon en simili cuir qui tombe sur des baskets Prada noires, maillot de base-ball tie and dye porté large, bandana et lunettes de soleil, mais aussi bling-bling sur les doigts, le cou, les poignets et même les dents, il est bien loin de l’image que l’on se fait du syndicaliste. Est-ce pour ça que la foule se presse pour l’écouter? Sans doute en partie. Mais c’est avant tout son combat face à Bezos et Amazon qui a fait de lui une figure planétaire de la lutte contre les exploiteurs, et qui attire les militants de tous pays.

Society #215

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