Le jour le plus long

Complètement stone

Chaque 21 juin, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, des milliers de personnes s'amassent autour des pierres mégalithiques de STONEHENGE afin d'accueillir le jour le plus long de l'année.Depuis quelques années, le solstice d'été est aussi la démonstration d'un phénomène constant: les Britanniques seraient de plus en plus nombreux à embrasser druidisme, paganisme et folklore. Parce qu'il s'agit du meilleur remède à la crise identitaire que traverse le pays du Brexit?
  • Par Thomas Andrei, à Stonehenge et Wilmington - Photos: Theo McInnes
  • 13 min.
  • Reportage
Un groupe de personnes est rassemblé devant Stonehenge. Une personne au centre est enveloppée dans une couverture blanche, tenant un petit objet dans ses mains. L'ambiance semble être celle d'un rassemblement ou d'un événement.
Photos: Theo McInnes pour Society

Il est 4h52, ce 21 juin, quand les traits sombres et fatigués de 6 000 personnes s’illuminent soudainement. Le soleil s’est levé et inonde la foule d’une lumière rose laiteuse. Les convives n’attendaient que cela: chaque année, lors du solstice d’été, alors que l’inclinaison de l’hémisphère Nord vers l’astre solaire est maximale, le lieu idéal où observer la naissance du jour le plus long serait le site mégalithique de Stonehenge. C’est en tout cas l’avis du maître de cérémonie, King Arthur Pendragon, chef du Loyal Arthurian Warband, l’une des dizaines de confréries druidiques actuellement actives sur les îles Anglo-Celtes. “Stonehenge est un lieu sacré, affirme-t-il. Il existe d’autres temples païens et druides, mais Stonehenge a été bâti il y a 4 500 ans comme une montre solaire qui ne donne pas l’heure du jour, mais celle de l’année.” Le jour du solstice, les “pierres suspendues” de Stonehenge sont alignées en direction du soleil levant. “C’est un monument dédié au soleil , confirme l’archéologue Susan Garvey, même si nous ne savons pas quelles étaient les croyances néolithiques et les rituels en vigueur à l’époque de sa construction.”

Un groupe de personnes, principalement des femmes, vêtues de rouge avec des couronnes de fleurs, se tient ensemble sous un ciel rosé. Une main tendue est visible au premier plan.
Des personnes sont rassemblées à l'extérieur au crépuscule. Deux d'entre elles sont enveloppées dans des couvertures colorées, tandis que d'autres sont debout ou assises sur l'herbe. L'atmosphère semble être conviviale et décontractée.
Une personne portant une robe blanche avec une capuche ornée de motifs dorés, se tenant dans un environnement extérieur avec d'autres personnes en arrière-plan. Le ciel est rose, suggérant un lever ou un coucher de soleil.

Society #184

Une illustration montre une rue avec des bâtiments, des personnes marchant, et des panneaux de signalisation. Un texte indique l'appartement où se cachaient certaines personnes.
Illustrations: Emmanuel Prost pour Society

48, rue de l'Oubli

Le 18 novembre 2015, les habitants du 48 rue de la République, à Saint-Denis, étaient réveillés en pleine nuit par l'assaut contre deux terroristes des attentats du 13-Novembre qui se cachaient dans leur immeuble. Pris pendant plus de sept heures entre les balles du RAID et les dégâts causés par le déclenchement de la ceinture explosive d'un des fugitifs, ces habitants souffrent encore, sept ans plus tard, de graves séquelles. Que la justice, qui ne leur a jusqu'ici pas accordé le statut de victimes, rechigne à reconnaître.Voici leur histoire.
Une scène colorée représentant un hôtel avec des personnes en uniforme vert, un ruban de sécurité, une voiture de police et des palmiers en arrière-plan. Le ciel est jaune avec un soleil brillant.
Illustrations: Simon Bailly pour Society

La chute

Le 2 juillet 2018, vers 4h30, Loïc Goudard, jeune agriculteur en formation originaire de l'Ain, chutait du septième étage d'un hôtel de Magaluf et décédait quelques heures plus tard. Suicide, comme l'a d'abord conclu la police espagnole? Ou énième accident, dans cette station balnéaire bon marché de l'île de Majorque tristement habituée à la pratique du balconing? Ni l'un ni l'autre, selon la famille, persuadée que Loïc était poursuivi. Et qui, quatre ans plus tard, bataille pour ne pas voir le dossier se refermer définitivement.

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