
Dans l’obscurité crépusculaire, seuls les bruits des battements d’ailes trahissent leur présence. Jusqu’à ce qu’à l’affût devant l’entrée de la grotte, Simon-Pierre Kumugo lève la main pour signaler une soudaine série de minuscules glapissements aigus, suivis d’un bruit mat. Son embuscade a fonctionné: une chauve-souris s’est accrochée dans le piège à harpe qu’il a tendu quelques instants plus tôt avec son collègue Guy Uymidingi et a glissé, impuissante, jusque dans la poche en toile rattachée à la structure. Impossible pour elle de s’en échapper. Rapidement, une autre chauve-souris l’y rejoint, suivie d’une autre et, une demi-heure plus tard, une cinquantaine de spécimens ainsi capturés emplissent la nuit de leurs couinements affolés. Le piège est plein.