Reportage

Derniers prix

Ils ont animé les villages de France pendant plusieurs décennies. Mais l'arrivée d'Internet a relégué les camions d'outillage ambulants sur le bord de la route. La marque Shopix est désormais la dernière à proposer ce service. On a embarqué à bord d'un de ses poids lourds, direction la Corrèze et la Dordogne.
  • Par Martin Fort - Photos: Brian Reynaud
  • 12 min.
  • Reportage
Un camion avec l'inscription "Shopix" et "Outillage de St-Étienne" est garé. Devant, il y a des échelles, des seaux colorés, et des chaises pliantes exposées.
Photos: Brian Reynaud pour Society

Parmi les 280 euros que Renée, une grand-mère affable, vient de donner au chauffeur-vendeur du camion Shopix, une petite dizaine a servi à acheter un lance-pierre. L’enseignante retraitée compte bien rétablir la justice dans son jardin en faisant fuir les pies qui s’attaquent aux chardonnerets. “Les petits oiseaux ont le droit de vivre. Pourquoi protège-t-on les pies?” plaisante la retraitée, qui, ce jour-là, a aussi fait l’acquisition d’un nettoyeur rotatif, d’une étagère pour WC, d’un connecteur de tuyaux et d’une tapette à mouches électrique. Sous l’auvent déployé au milieu de sa remorque, Sébastien, 47 ans, sourit en habitué. Cela fait 25 ans que ses mains travailleuses conduisent un poids lourd estampillé Shopix –et Outillage de Saint-Étienne, l’ancien nom de l’entreprise–, un magasin ambulant rempli de bricoles pour le jardin, la maison et la voiture. En comptant le sien, une vingtaine de véhicules identiques quadrillent la France métropolitaine pour aller chercher le chaland dans les petits villages.

Society #184

Une illustration montre une rue avec des bâtiments, des personnes marchant, et des panneaux de signalisation. Un texte indique l'appartement où se cachaient certaines personnes.
Illustrations: Emmanuel Prost pour Society

48, rue de l'Oubli

Le 18 novembre 2015, les habitants du 48 rue de la République, à Saint-Denis, étaient réveillés en pleine nuit par l'assaut contre deux terroristes des attentats du 13-Novembre qui se cachaient dans leur immeuble. Pris pendant plus de sept heures entre les balles du RAID et les dégâts causés par le déclenchement de la ceinture explosive d'un des fugitifs, ces habitants souffrent encore, sept ans plus tard, de graves séquelles. Que la justice, qui ne leur a jusqu'ici pas accordé le statut de victimes, rechigne à reconnaître.Voici leur histoire.
Un groupe de personnes est rassemblé devant Stonehenge. Une personne au centre est enveloppée dans une couverture blanche, tenant un petit objet dans ses mains. L'ambiance semble être celle d'un rassemblement ou d'un événement.
Photos: Theo McInnes pour Society

Complètement stone

Chaque 21 juin, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, des milliers de personnes s'amassent autour des pierres mégalithiques de STONEHENGE afin d'accueillir le jour le plus long de l'année.Depuis quelques années, le solstice d'été est aussi la démonstration d'un phénomène constant: les Britanniques seraient de plus en plus nombreux à embrasser druidisme, paganisme et folklore. Parce qu'il s'agit du meilleur remède à la crise identitaire que traverse le pays du Brexit?
Une scène colorée représentant un hôtel avec des personnes en uniforme vert, un ruban de sécurité, une voiture de police et des palmiers en arrière-plan. Le ciel est jaune avec un soleil brillant.
Illustrations: Simon Bailly pour Society

La chute

Le 2 juillet 2018, vers 4h30, Loïc Goudard, jeune agriculteur en formation originaire de l'Ain, chutait du septième étage d'un hôtel de Magaluf et décédait quelques heures plus tard. Suicide, comme l'a d'abord conclu la police espagnole? Ou énième accident, dans cette station balnéaire bon marché de l'île de Majorque tristement habituée à la pratique du balconing? Ni l'un ni l'autre, selon la famille, persuadée que Loïc était poursuivi. Et qui, quatre ans plus tard, bataille pour ne pas voir le dossier se refermer définitivement.

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