
Jeudi 29 juin, la nuit est à peine tombée et Lyon s’embrase à nouveau. Des nuages de fumée noire s’élèvent au-dessus de la ville. Des sirènes résonnent un peu partout. Des poubelles crament. Des chandelles rouges, jaunes, bleues pètent en pleine rue. Un hélicoptère, projecteur allumé, se rapproche des toits. Le RAID se déploie derrière des véhicules blindés. C’est reparti. Trois jours après la mort de Nahel, tué par un policier, les émeutes continuent de gagner en intensité.
À Bron, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Rillieux-la-Pape, des voitures et des bus sont mis à sac et incendiés. Des vitrines éclatent, des cocktails Molotov volent. Tirs croisés de feux d’artifice et de Flash-Ball. Fracas des grenades assourdissantes et des pétards. À Villeurbanne, plusieurs rames de tramway sont prises d’assaut par un groupe.