
Dans l’ancienne ferme érigée autour de 1790 à Valley Forge, en Pennsylvanie, l’heure est aux valises. Avec trois enfants en bas âge, ce n’est jamais simple, et encore moins quand Octavian, l’aîné de la fratrie Collins, n’a que 3 ans, son frère, Torsten, 2, et la petite dernière, Titan Invictus, 1 an seulement. Il ne faut rien oublier, ni les outils pour l’éducation à la maison des enfants ni les affaires de télétravail des parents. Malcolm Collins, 37 ans, et sa femme, Simone, 36 ans, ont beau viser une totale révolution de la reproduction, de la parentalité et de l’éducation, ils n’ont pas encore tout à fait disrupté le départ en vacances. Désolée, Simone doit s’absenter pour superviser les opérations. Contrairement à ce qu’il est commun de dire à de jeunes parents légèrement dépassés, les Collins ne sont pas bientôt sortis d’affaire. Simone est à nouveau enceinte de deux mois et demi. Et cet enfant ne sera pas le dernier. Car Simone et Malcolm sont des “pronatalistes”, ces Américains qui pensent que le monde va au-devant d’une grande crise de la natalité, avec des conséquences selon eux dévastatrices: un effondrement de l’économie, un déclin des valeurs progressistes de l’Ouest, un tarissement des innovations et, à terme, la disparition de notre civilisation. La solution des pronatalistes pour éviter cela est toute trouvée: faire beaucoup d’enfants.