

1 - COLOMBIE
“C'est la casa du peuple”
C’est encore l’heure du petit déj’ chez Dicha, restaurant colombien du XVIIIearrondissement, et après cinq jours de compétition, le pays n’a toujours pas de médaille. “Nos plus grandes chances, c’est le BMX Racing des filles”, relève Juan, l’un des deux patrons des lieux. Chez les Colombiens de Paris, il est connu comme “El Man de los Chorizos”, car en arrivant en France pour apprendre la cuisine, il a commencé par préparer des chorizos qu’il livrait à vélo aux membres de la communauté, estimée à 30 000 personnes dans la capitale. Et puis donc Dicha, qui a ouvert il y a deux ans et ne désemplit pas. Depuis le début des Jeux, les clients habituels se mélangent aux Colombiens de passage. “Il y a la Casa Colombia officielle à La Villette. Ça, c’est la casa du peuple”, dit Juan. À la présentation des deux concurrentes colombiennes du BMX, un homme se lève de table et effectue quelques pas de danse sur la cumbia qui ambiance les premières heures d’ouverture du restaurant. Départ de la première série. Gabriela Bolle Carrillo est vite distancée et refroidit l’enthousiasme des clients, qui, pour la plupart, arborent le maillot jaune de leur sélection de football. Même résultat décevant pour la star du pays, Mariana Pajon Londono. Engagée dans le même run, la Française Axelle Étienne termine quatrième. Devant leurs empanadas, trois Franco-Colombiennes se désolent des résultats de leurs deux nations de cœur. Puis basculent vite vers la destination des prochaines vacances. Malaga est dans les tuyaux. L’une des trois fixe ses conditions: “Faudrait trouver un spa à côté.” Elles remontent les yeux vers le tableau des résultats: “Putain, on est vraiment aux choux dans ces JO.”
Society #238


Sarah Schulman

Passion jeux de société

Les beaux gosses

The Offspring is not dead

La guerre du butter chicken

Pomme et les tubes de l’été de sa vie

Les naufragés du Bourbon Rhode

Tout le monde il est DJ

Le vrai palmarès olympique
À lire aussi

La secte du Cœur pur

Les cueilleuses
