
Où que l’on se trouve dans le monde, rien ne ressemble plus à un musée d’écrivain qu’un autre musée d’écrivain. Et celui de Mikhaïl Boulgakov ne fait pas exception. Évidemment, il est installé dans l’un des logements occupés par l’auteur de son vivant, en l’occurrence la maison du 13A de la descente Saint-André, à Kyiv. La famille Boulgakov s’y est installée en 1906, quinze ans après la naissance de Mikhaïl, qui ne l’a quittée définitivement qu’en 1919. Sans surprise, les salles offrent un mélange de reconstitution d’époque et de références à l’œuvre de l’auteur, le tout bercé par une bande-son de grincements de parquet.
Et bien sûr, on n’y croise pas grand monde, et on ne le visite que lorsqu’on a épuisé toutes les autres activités touristiques du coin ou quand le ciel est capricieux. Ici, en ce mois de février 2023 -et puisque rien ne ressemble plus à la météo d’un mois de février à Kyiv que la météo d’un autre mois de février à Kyiv–, il neige. “Vous êtes le premier étranger à visiter le musée depuis un an”, confirme Maryna Sychenko, la responsable de la communication, qui s’occupe également des visites en anglais.