
C’est bon, j’ai tous mes leurres” , annonce Quentin à son frère en fouillant dans sa petite boîte en plastique. “Canne, OK, tente et duvet, OK, nourriture, réchaud et filtre à eau, c’est bon aussi” , complète Romain, avant d’enfiler son K-way. En cet humide dernier week-end de juin, la température frise les 8°C au sommet du col de Portet, dans les Hautes-Pyrénées. Un épais brouillard pèse sur un rassemblement de pêcheurs occupés à épingler minutieusement leur dossard sur leur pantalon. Quentin et Romain, venus des Landes, participent pour la seconde fois à la Salmo Trek. Cette compétition, qui en est à sa troisième édition, mêle trek et pêche de salmonidés en haute montagne. Le principe: survivre en mode Mike Horn pendant trois jours et deux nuits en autosuffisance -carte IGN et boussole obligatoires- et valider les huit checkpoints qui balisent un parcours de 50 kilomètres avec 3 500 mètres de dénivelé positif, le tout en pêchant un maximum de poissons. Au total, 70 binômes dont les membres, âgés de 15 à 60 ans, ont eu la drôle d’idée de s’aligner. Soit “20 équipes de plus que la première édition, se réjouit Michel Polydor, président de la FFPS Carnassiers, qui organise l’épreuve, la première de ce genre dans le monde. En tout cas, personne ne le contredit!”