
Qu’ils aiment le metal, la pop ou l’électro, ce qu’ils apprécient avant tout, c’est se faire beaux. Après sa série sur les campeurs dans leurs caravanes, François Prost a décidé de capturer les festivaliers. Marvellous Island, We Love Green, Virage, Hellfest… “Les festivals m’ont toujours intéressé. Ce sont des endroits de liberté, où les gens se lâchent pendant quelques jours.” En guise de cadre, le photographe pose son trépied devant la porte des toilettes. Un moment qui est, d’après lui, redouté de tous. “C’est sale, il y a des files d’attente énormes, explique-t-il. Mais il y a aussi un côté bon enfant.” On parle de tout et de rien pour faire passer le temps. On parle surtout de ses vêtements. Casquettes à hélice, déguisements, lunettes de vitesse… À force d’y passer du temps, François Prost esquisse une sociologie des looks des lieux de fête. “On retrouve toujours le même type d’habits: les animaux, les super-héros, les gens un peu provoc, ceux qui sont apprêtés.” En fonction des festivals, certaines communautés se créent, comme au Hellfest, temple des musiques extrêmes. “C’est marrant de voir plein de punks les uns à côté des autres. Les crêtes sont rapidement les mêmes, témoigne-t-il. Chacun est anticonformiste, mais ils se ressemblent tous.”







