
Le 22 août dernier, un convoi de SUV aux vitres teintées, flanqué d’une escorte policière, déboulait sur Sunset Boulevard, mettait le cap à l’ouest, puis se dirigeait vers le nord d’Hollywood. Avant de s’arrêter devant l’entrée grillagée de Beverly Park, une gated community où vivent de nombreux acteurs, chanteurs et autres célébrités de Los Angeles. Puis de pénétrer dans une propriété dans le style manoir français, entourée d’un parc pensé comme les jardins de Versailles.
Le domicile d’Haim Saban, un milliardaire connu pour avoir créé la série Power Rangers et actuel président d’Univision, le plus grand réseau de chaînes de télévision d’expression espagnole aux États-Unis. Ce soir-là, le magnat et sa femme Cheryl ont réuni une centaine d’invités, parmi lesquels Bob Iger, le PDG de Disney, Jeffrey Katzenberg, le fondateur de DreamWorks Animation, ou encore la légende du basket Magic Johnson.
Tous conviés à prendre un dîner tardif avec Hillary Clinton, en l’écoutant raconter ses meilleures anecdotes de campagne –“La dernière lubie de mes adversaires, c’est de dire que je serais en train de mourir. En voilà une bien bonne.” Le prix d’entrée à cette soirée de levée de fonds des Saban avait été fixé à 100 000 dollars par couple. Après quelques heures de mondanités, Clinton est repartie en ayant levé plus de cinq millions de dollars. L’un des meilleurs butins de sa campagne.