Au terrier

C’est un bourg comme la Bretagne en produit des milliers, berceau d’un champion comme la France n’en produit plus. À Yffiniac, Bernard Hinault est né, a grandi, a gagné ses premières courses, puis est parti. C’était il y a 39 ans et, depuis, les locaux entretiennent le mythe, que le mythe n’entretient plus.

Par Théo Denmat / Photos: Julien Mignot
Le 5 juillet
18 min.
Reportage

Une rue avec un rond-point où se trouve une sculpture de vélo. En arrière-plan, des bâtiments en pierre, dont un avec une peinture murale représentant un cycliste. Une agence immobilière est visible avec des panneaux de signalisation indiquant des directions. — Yffignac, le 24 mai 2025. La ville d'Yffiniac a vu neaître l'un des plus grand champion français de cyclisme : Bernard Hinault. Elle va baptiser en juillet lors du passage du Tour un rond point en hommage à son héros, pourtant celui-ci se fait discret et peu dissert quant à cette distinction locale. Sur la photo : le rond point des quatres routes sera repatisé officiellement Rond Point Bernard Hinault le 11 juillet prochain lors du passage du Tour, 40 ans après la victoire du Blaireau. Un grand maillot jaune à son éffigie complètera la fresque.Photos: Julien Mignot

En publiant leur petite annonce dans les colonnes d’Ouest-France au matin du 17 avril dernier, Cécile et Clodine, employées du service événementiel du journal, s’étaient préparées au raz-de-marée. Premières lignes: “Ouest-France vous invite à une rencontre exceptionnelle jeudi 15 mai 2025, à Yffiniac (Côtes-d’Armor), avec le directeur du Tour de France Christian Prudhomme et l’ancien champion cycliste, dernier vainqueur français de la Grande Boucle, Bernard Hinault.” Ce genre de nouvelles fait rapidement le tour de la ville. L’article indiquait où (dans la salle des fêtes), quand (de 19h à 20h30), et pourquoi: les 40 ans de sa dernière victoire sur le Tour. La dernière d’un Français, aussi, ce que tout le monde ne sait que trop. Cécile et Clodine en ont vu d’autres: la conférence avec Marion Rousse à Rennes ; celle avec Guillaume Martin, Vincent Barteau et Jean-Paul Ollivier à la halle Michel-Drucker de Vire ; les rencontres avec Kévin Vauquelin à Bruz ou Valentin Madouas à Rennes. Toutes prises d’assaut, bien sûr.