
Un homme au visage masqué, portant un bonnet noir et une chemise violette, émerge de l’ombre. Il s’approche discrètement, saisit sa victime par-derrière et la poignarde dans le cou. Cela se passe le 17 janvier dernier à Vallejo, en Californie. L’homme poignardé, Curtis Lind, habite à quelques pâtés de maison. Il succombe à ses blessures.
Au même moment, à 5 000 kilomètres de là, dans le froid glacial du Vermont, au nord-est des États-Unis, deux femmes sont repérées par la police. Habillées de vêtements tactiques, avec équipements de protection, elles rôdent près d’une propriété isolée. Trois jours plus tard, le 20 janvier, alors qu’elles descendent l’Interstate 91 à bord d’une Toyota Prius bleue, plusieurs véhicules de la police aux frontières les interceptent. Teresa Youngblut, la conductrice, sort calmement du véhicule, dégaine un Glock et ouvre le feu sur les agents. Ophelia Bauckholt, la passagère, tente elle aussi de sortir une arme. Elle est tuée dans l’échange de tirs qui suit, tout comme un agent, David Maland. Youngblut, blessée mais vivante, est transportée à l’hôpital.
Deux tueries à deux endroits distincts des États-Unis.
Deux tueries de plus dans un pays qui n’arrive même plus à en tenir le compte.
Deux tueries a priori sans lien, que tout -distance, modus operandi, mobile- semble éloigner l’une de l’autre.
Mais deux tueries connectées, en réalité.
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