D’un Z qui veut dire Zucman | Society
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D’un Z qui veut dire Zucman

Comment une proposition de justice fiscale élaborée par un économiste trentenaire se retrouve-t-elle en première page des journaux, en ouverture du JT de 20h, en boucle sur les chaînes d’info, en conversation principale à la machine à café? Voici l’histoire de la “TAXE ZUCMAN”, de ses balbutiements américains jusqu’à son entrée mouvementée à l’Assemblée nationale.
  • Par Grégoire Belhoste et Barnabé Binctin / Photos: Aliocha Boi
  • 30 min.
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Illustration pour D’un Z qui veut dire Zucman
Photos : Aliocha Boi

En ce mardi 7 octobre 2025, le calme de son étroit bureau R5-31 contraste avec l’effervescence qui l’entoure. Des semaines maintenant que Gabriel Zucman voit son nom agiter le bocal médiatico-politique, son visage s’afficher sur tous les kiosques à journaux. Lui s’est construit là, entre les murs de la Paris School of Economics, dans le XIVe arrondissement parisien, un tout autre genre de bocal, quasi monastique. Un bureau, un ordinateur, une machine à café et, pour seule décoration, un casque de vélo accroché au portemanteau, une plante verte posée devant la fenêtre et un tableau blanc, sur lequel a été dessiné au Velleda le graphique qui nourrit tant de commentaires: en abscisse, les différentes classes sociales françaises (populaires/ moyennes/aisées/milliardaires), et en ordonnée, leurs taux de prélèvement obligatoire, tous impôts et cotisations sociales confondus, exprimés en pourcentage du revenu national. Pour les trois premières catégories, ce taux tourne autour de 50%. Pour la dernière -les milliardaires–, le graphique plonge à… 27%. “Mais non, pardon, c’est 25% selon la dernière version de l’étude de l’Institut des politiques publiques, rectifie Zucman d’un coup de chiffon. On est donc vraiment exactement à deux fois moins que ce que paient les autres catégories sociales et le Français moyen.” 

Society #267

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